Kamouras-quoi ? Kamouraska!
Ça vous arrive d’avoir l’impression de vivre un coup de foudre géographique? Moi, je suis tombée sur Kamouraska lors d’un roadtrip. On passait par-là en longeant le Fleuve St-Laurent. C’est où Kamouraska ? C’est juste ici!
Le trajet était le suivant : Une grande boucle de ruban en partance de Trois-Rivières, qui traverse le Fleuve par Québec-City-c’est-toujours-beau, qui tricote ensuite par St-Jean-Port-JOLI-en-titi, puis Kamouraska-j’ignorais-complètement- qu’t’étais-là. Pour ensuite revenir en traversier l’autre bord du Fleuve St-Laurent en faisant un ‘croche’ par Tadoussac-les-bélugas-au-loin-loin-loin, pour remonter le majestueux fjord jusqu’à ‘Saguenay-il-pleut-des-lA-lA’, en revenant par l’autre rive pour finalement redescendre par Baie-St-Paul-les-vertes-collines, puis retour à Trois-Rivières-où-y’a-même-pas-Trois-Rivières’. Si t’es pas fort fort en géographie, t’as rien compris. C’est pas si grave au fond, l’important c’est que tu saches c’est où Kamouraska ! Re-carte pour te situer.
Sauf que si tu es ‘top‘ en géographie, tu réalises que c’était une méchante ‘ride’. Au prix du gaz, on aurait pu s’acheter une maison à la place! Mais si on avait fait ça, j’aurais p’t’être jamais connu Kamouraska. Pis on veut pas ça, quel dommage ce serait! De toute façon, on en a déjà une maison… Quessé qu’on ferait ben avec deux maisons ?!
Je savais qu’on passerait au travers de Kamouraska, mais j’ignorais toutes les beautés qui m’attendaient là-bas. Personne ne m’avait averti. Alors, j’ai fait l’saut! Je me doutais bien que ce serait beau; directement sur le bord de la grève, c’est une évidence! C’était beau en joualvert, je vous confirme. Mais c’était plussssss ( avec beaucoup de ‘s’ ce qui signifie vraiment très-très plussssss) que beau. C’était un mélange de magnifique pis de nostalgique. D’herbes longues qui dansent dans l’vent, pis d’air salin qui oxygène le cervelet. De couchers de soleil rosés (un des plus beaux spots au Québec, sinon le plusssssssssss beau, il ne va sans dire), pis un verre de vin de la même couleur pour les regarder. De bonne bouffe qui vient du prolongement du fleuve en face, pis de la terre des agriculteurs du Bas-St-Laurent pas loin des battures. De salicorne croquante, pis de bon pain chaud de chez le Boulanger Niemand. Et des maisons qui ont des centaines de printemps et qui datent du temps que la vie semblait plus simple. Je dis bien ‘semblait’. On ne le sait pas vraiment puisqu’on n’y était pas nous, les gens 2.0. : les générations désormais qualifiées avec des lettres, pis des points, pis des chiffres… 2.0 . Génération Y. Les Milléniaux. Et tout le tralala. Dans le temps que du monde ça s’appellait juste du monde, sans grandes catégories ni étiquettes, et que les gens se contentaient de vivre pis rapporter de quoi souper. Quand c’était simple et authentique comme ces clichés plein d’air frais du large:
Les maisons ont toutes des âmes spéciales à Kamouraska. C’est un village magnifique qui nous présente plusieurs belles d’autrefois dans un état impeccable. Des portes qui ouvrent sur l’histoire, des planchers qui chuchotent, des murs qui ont entendu toutes sortes d’affaires. Je vous présente une de celles qui m’a fait craquer …
VILLA WARD – Kamouraska
Lors de notre passage à Kamouraska, nous avons séjourné à la –oh-so-magnifique Villa Ward. La Villa Ward est un Manoir datant de la fin des années 1800 qui, on ne se le cachera pas, appartenait à une famille bien-bien nantie. Les deux distingués propriétaires actuels, deux beaux Monsieurs, Michel et Jaimie (anciennement antiquaires à Hudson), ont l’air de sortir tout droit d’une pub de Ralph Lauren. Les lieux sont savamment étudiés, élégants, distingués, raffinés. Les beaux objets attirent l’œil au mur, au sol, dans l’espace. Rien n’a été laissé au hasard, pis moi j’aime ben-ben ça. Le ‘maximalisme’ c’est ma religion. Et je m’en confesse. Le mélange des inspirations mi- françaises, mi-british laissent présager que l’on a pas ‘copié’ un look, mais que ces deux hommes maîtrisent l’art du beau, tout simplement. On peut sentir les influences qui s’entremêlent, toutes deux rapportées du vieux continent. Des planches aux motifs de fruits (prints) bien alignées tapissent le mur au dessus du gros vaisselier massif qui abrite des trésors dont je suspecte l’existence. Je pense à de la porcelaine et l’argenterie. Moi qui adore tout ce qui a du vécu et les petits détails, ça me rend heureuse tout simplement.
Des fleurs coupées du superbe jardin arrière sont déposées ici et là dans les chambres, des petites attentions qui font toute la différence. Même chose dans la pièce centrale qui constitue le grand salon, où on relaxe au bord du feu de bois en sirotant un whisky mis à notre portée sur la desserte. En guise de 5 à 7, nous avons attrapé une baguette de la boulangerie Niemand, des bouchées de saumon lacqué à l’érable et une mousse de crevette de la Poissonnerie Lauzier juste au bout de la rue principale (la bisque de Homard est divine, on veut s’y noyer dedans, soit dit en passant…) Assis devant le feu, un verre de blanc à la main, on teste les trésors locaux pour nous mettre en appétit. Toutes nos victuailles goûtent le Bas-St-Laurent et c’est extraordinairement simple, authentique et délicieux. L’air d’automne est rempli de nostalgie. Et ça me comble de bonheur. Gratitude x 1000.
Les chambres sont douillettes et pleines de cachet offrant toutefois des accomodations modernes loin du temps d’Émilie Bordeleau. La couette est blanche comme neige. Moi, je me sens vraiment en vacances dans une couette blanche. Hein ‘parent-lecteur’ ?! Toi aussi, hein ? C’est clair que le blanc ça fitte pas pantoute avec une vie de famille, des crayons feutres, des pieds sales, un chien qui perd son poil pis du spagat. Comme si le blanc de la couette, on garde ça pour les vacances justement. Mais moi j’aime le blanc. J’adore le blanc. Alors j’en ai plein la maison pis je lave à plein temps ! Dormir dans une couette toute blanche, ça fait le plus grand bien à mon âme de maman. En fait, ça me fait le même effet qu’un nuage de meringue italienne. Mais je couche dedans. Et zéro calories en plus 😉
Cue in le p’tit son d’arrivée au paradis.
Le lendemain matin, les deux adorables hôtes nous concotent un petit-déjeuner à des milles du ‘déjeuner continental-avec-une-pomme-pis-une-banane-pis un-ti-triangle-de-fromage-pis-deux-toasts-avec-un-p’tit-café-à-l’eau-de-vaisselle. Copieux. Mi-am. High 5.
Un beau p’tit-dej tsé? Sur une nappe en lin. Dans de la vaisselle blanche immaculée. Évidemment, il y a un choix difficile à faire pour choisir son petit-déjeuner 😉 Le mien a de bons produits frais locaux en dessous, et sur le dessus, un œuf poché qui déverse son soleil sur tout le contenu de l’assiette creuse. Avec un cappuccino à la mousse par-faite, c’est le comble. Ajoutez à ça un petit ‘bunch‘ de lavande comme en France, au centre de la table. Des petites attentions qui font à mon avis, la différence entre un séjour qui était bien, et un séjour qui était super mémorable. Les gars, vous l’avez l’affaire !
Vraiment, ce séjour commence fort. Je vous garde au courant de mes autres coups de cœur dans un prochain article. Mais la Villa Ward, c’est vraiment un ‘spot’ superbe. Vous allez m’revoir 😉 Merci à Michel et Jaimie pour leurs petites attentions et leur charmant accueil.
Vous avez lu et aimé cet article? Laissez-moi vos commentaires à la toute fin de ce post. J’aime tant vous lire!
Curieux d’en savoir d’avantage sur mon parcours ? Voir ma bio ici
Ciao Bye,
Stéphanie
Kamourask’ what? Kamouraska!
Have you ever had the impression to ‘geographically’ fall in love ? It happened to me, I swear. I fell in love with Kamouraska. We came across the small picturesque village while driving along the St-Lawrence River, in Quebec, Canada. Where on earth is Kamouraska? It’s right here, have a look !
The trajectory was simple. We had a ‘driving’ plan. A long, open-air drive, of many consecutive days, breathing fresh air all along the shore of the St-Lawrence. We started in Trois-Rivières, and drove towards the ‘oh-so-beautiful-Quebec-City’, then onto ‘St-Jean-Port-Joli-Joli’, and to ‘Kamouraska-I-didn’t-even-know-you-existed’. We then crossed the St-Lawrence River (we did NOT swim ;), a ferry boat will take you there), stopping by ‘Tadoussac-show-us-your-belugas’, driving up the ‘Fjord of Saguenay’ until we reached ‘Sagnenay-des-LA-LA’, coming back down on the other side of the Fjord, to finally reach ‘Baie-St-Paul-you’re-so green-and-beautiful’, then back to our starting point of ‘Trois-Rivières-where-no-trio-of-rivers-is-to-be-found’. If you’re not into geography, you haven’t got a clue of what I just told you. It’s not that important after all! Here’s a map (again) to get an idea of where it is.
However, if you know Quebec geography, you are aware that this drive was a heck of a big loop! With the price of gasoline so high right now, we could have bought a house instead! But if we did, we wouldn’t have came across the amazing beauty of Kamouraska. And that would be just wrong! Plus, we already got a house. What would we do with two houses anyways ? 😉
I knew Kamouraska would be beautiful. Located along the St-Lawrence River, I expected it to be a nice place to unwind and relax. But I was not aware of all the beauty I would find in this tiny village. Nobody warned me. I had never been, nor had I heard about it.
Let me tell you it was a nice surprise.
A mix of historical nostalgia and natural beauty. Long grasses dancing in the wind and salty breeze blowing in my messy hair. Pink sunsets (one of the best spots in Quebec to watch the sun go down- now you know ;), a glass of rosé in my hands. Locally grown food from Bas-St-Laurent, and delights from salt and fresh water merging close by. Typically local salicornia, warm bread from Niemand Bakery. And 200 year old houses, that have seen several seasons go by. When life seemed simpler, easier. Back when we were not tagged and categorized by letters and numbers : Generation 2.0. – X.-. –Millenials. Back in the days when people were just people. It feels good to be here. Simple life. Can you feel the salty breeze in the pictures ?
It just seems that all these houses have a soul. Doors opening on history, squeaky floors, and walls that have heard a lot throughout the years. Here’s one of my favorites…
VILLA WARD – KAMOURASKA
We stayed at the charming Villa Ward. It’s a beautiful manor from the late 1800’s, that originally belonged to a wealthy family. The two actual ( and oh-so-elegant) owners, Michel and Jaimie, were previously antique dealers in Hudson, Qc. They look like they both came out of a Ralph Lauren add. Beautiful objets and memorabilia are scattered all around the house. Nothing has been neglected. And I’m a big fan of small details. Maximalism is my religion, I must confess. A studied mix of British and French inspirations share the space. The owners clearly master the art of lifestyle and beauty. I do appreciate all about it so I’m impressed. Old world charm has made its way to Bas St-Laurent, thanks to Michel and Jaimie. Fruit prints are hung in a repetitive, symetrical manner above the humongous dresser found in the living area. I bet this dresser hides some treasures like fine china amongst other things… I love everything that has a story. I’m a storyteller after all. That could explain 😉 I’m happy here, there’s no doubt !
Fresh cut flowers from the back garden are scattered all around the house. Small details that matter. Same thing with the central living space, where one can enjoy the wood fireplace, whisky cart and cristal glasses waiting for company by the window. For happy hour, we grabbed a baguette from Niemand Bakery, and some caramelized salmon bites and shrimp mousse from the Poissonnerie Lauzier located at the end of the village (which by the way, has the best lobster bisque you’ve ever had- you just want to drown in it). Sitting in front of the fireplace, a glass of white in my hands, we share this local goodness with great joy. Everything tastes so delicious and it’s extraordinary simple and fresh. Fall is in the air and the moment is just cozy perfect. Gratitude.
The bedrooms are beyond comfy, with lots of old world charm. The down duvets are snow white, crisp and fluffy. I really feel on vacation when sleeping in an ‘all-white’ bed. And since kids’ dirty feet, dog hair, Crayola markers and spaghetti are not best friends with white, moms tend to deny access to all that’s white. I do exactly the opposite. I love everything white so I put it everywhere. I do twice as much laundry but it doesn’t matter. And it just heals my ‘mommy’ soul. You should try it , mama! A white fluffy bed is the equivalent of Italian meringue. Without the calories. Cue in the harp music upon arrival to paradise 😉
After a goof night sleep on my ‘fluffy cloud’, our hosts and their team of hardworking helpers (the cutest, nicest women) prepare us breakfast. It’s far from the typical breakfast one might be used to while traveling : it is NO ‘continental-breakfast-with-an-apple-or-banana-with-two-pieces-of-toast-with-a-triangle-of-cheddar-and-a-bland-coffee’. It’s NOT. It’s generous and tasty. And yummy. High 5.
So I chose the Eggs Benedict (There were other choices on the menu that also looked sooooo tempting…) It had locally grown veggies under, and perfectly poached eggs on top. With a rich creamy sauce on top. Sunshine on a plate. Paired with a cappuccino and airy foam on top. Thank God for Michel and Jaimie’s breakfast. The whole thing was laid out on a grey linen tablecloth, in immaculate dishes, with a small bunch of lavender in the middle of the table, just like in France. Small details making the difference between a nice stay and an unforgettable stay.
This is a great start. I’ll let you know about my top things in Kamouraska and Bas St-Laurent Region in my upcoming post. The Villa Ward is certainly one of them. I’ll be back for sure and I’ll spread the love ❤️ Thanks to Michel and Jaimie for their hospitality and attention to details. What a memorable stay !
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Curious to know where my passion for traveling comes from ? Read my bio here ( English version at the very end of the BIO) .
Ciao Bye,
Stéphanie
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